Cet article est un guest post par Pierre Munck, fidèle auditeur de NipTech depuis le Nicaragua!
Nous vivons actuellement un moment clé et de changement dans l’histoire de l’humanité… Je voulais commencer cet article avec une belle phrase comme on en entend dans les grands discours, le genre de phrase qui n’a aucun sens puisqu’elle a été utilisée à peu prés à toutes les époques de l’humanité. Alors voilà c’est fait.
J’avais surtout envie de donner mon point de vue sur les nouveautés de notre temps en me concentrant sur 2 « verticaux »: les objets connecté et la réalité augmentée et 2 « horizontaux »: les réseaux sociaux et le quantified self.
Les objets connectés (ou toucher le nouveau monde)
Notre vie est remplie d’objets. On sort du lit le matin, on ouvre sa porte pour sortir, on prend sa voiture pour aller au travail, on mange dans une assiette… Tous ces objets auxquels on ne pense pas sont en train de se connecter. Pour le quantified self, c’est une base génial pour savoir si vous mangez bien (hapilabs.com ), quel type d’effort vous faites (radiateathletics.com). Les objets vous orientent vers une meilleure santé, et vous permettent de réduire (ou augmenter) votre impact environnemental et social.
Pour les réseaux sociaux, il est encore difficile se prononcer sur la réalité d’une communauté fitbit ou d’un hugvie (qui permet des interactions physiques à distance). En tout cas, comme souvent, l’industrie du sexe est en avance sur son temps avec de belles avancées comme les sex toys connectés (voir www.youtube.com/watch?v=NwZToeNjC1Q, une vidéo presque safe for work, ça passe sur Youtube…). Pour le reste, une jolie expression souvent utilisée comme « il ne lui manque plus que la parole » sera peut-être bientôt dépassée grâce au collier pour votre chien: puppytweet.com.
La difficulté (pour les programmeurs enfermés dans leur cave), c’est finalement l’objet en lui-même car il faut comprendre de nombreux domaines pour maîtriser un objet: de la physique, du design industriel, de la chimie, de l’architecture, … En dehors des ressource en matière, ce genre de projet demande donc beaucoup de ressources humaines.
La réalité augmentée (ou regarder le nouveau monde)
La réalité augmentée est par définition la non-réalité. C’est un changement radical de concept puisque nous allons devoir apprendre à vivre avec des choses qui n’existe pas. Cette évolution n’est pas naturelle ou logique, elle demandera un temps d’adaptation plus important.
Nous n’avons aucune idée du cycle d’apprentissage d’un enfant naît dans une réalité augmentée (www.youtube.com/watch?v=U2jSzmvm_WA ). Nous savons que les enfants ce créent des mondes imaginaires, mais quel est l’impact pour votre gamin de pouvoir voir le dragon et être le chevalier dont il rêve ? Les enfant vont-ils transformer leurs parents en zombies qu’ils attaqueront?
Pour le quantified self, il n’est plus question de mesurer le physique mais nous pouvons travailler le mental, comme par exemple via ces exercices de math pour débloquer votre téléphone, ou encore le psycho-moteur: avez-vous fait le coup parfait au billard (www.youtube.com/watch?v=p_onAohGmrs) ? En combien de temps attraperez-vous la balle (www.youtube.com/watch?v=1rkOwhIxuhE) ?
On peut aussi rêver d’un monde réel moins saturé. Que deviendrait le monde si la publicité n’était plus que présente dans le virtuel… Pourrait-on supprimer tout les panneaux publicitaires de nos routes et retransformer l’environnement en naturel et laissé á la réalité augmentée le reste? Les publicités dans la rue seront alors basées, pour le meilleur ou pour le pire, sur ce que les réseaux sociaux connaissent de nous.
5 réponses à “Objets Connectés et Réalité Augmentée”
Contrairement au web qui s’est normalisé au fil des années. Puis le Web Mobile qui normalise petit à petit les ponts entre virtuel et réel. Le Web des objets a pris le truc dans l’autre sens: chacun pour soi à tous les niveaux de design:
– Au niveau « sans fil » il y a 10 normes possibles
– Au niveau « form factor » les designers découvrent la fabrication en chine
– Les objets ont tous des API différentes, dans le meilleur des cas REST
– Les objets arrivent avec une appli moble et un site web
– …
Je crois que le Forester disait qu’on aurait 10 objets connectés sur nous (en moyenne !) d’ici 2020
Quand c’est gratuit alors vous êtes le produit ! C’est un peu ce qui se passe avec le BigData qui exploite les données des Objets.
Avec S.A.R.A.H. j’ai fais un choix différent, comme chaque constructeur fais les choses dans son coin, le projet à pour but de connecter les objets entre eux. Car la véritable expérience utilisateur c’est faire parler le FitBit, avec la TV, le réveil, le kartoz, etc, …
http://encausse.wordpress.com/2013/05/16/sarah-en-pleine-action/
Typiquement je rentre chez moi, un détecteur de mouvement l’indique à SARAH, elle voit le nombre de pas que j’ai fait, je n’ai pas atteint les 10.000, le kinect perçoit que je suis de bonne humeur, une lumière au dessus du Walkin Desk s’active et SARAH me motive à marcher encore un peu…
La centralisation de la connaissance liée aux objets connectés est effectivement un enjeu très important et intéressant.Chaque outil est une île pour le moment et ils se battent tous pour devenir la plateforme de référence (ce qui rend l’interopérabilité compliqueé). S.A.R.A.H pour mettre tout le monde d’accord ? J’aime bien l’idée ;)
Oui et surtout au delà de les mettre d’accord ce qui arrivera un jour forcé par le BigData. On peut inventer des nouveaux usages.
Je prends souvent l’exemple la machine à laver de Samsung qui Tweet: « Super ! la planète sait que mon linge est sec » si elle pouvait communiquer avec la TV ou le Karotz pour me prévenir ce serait mieux
Ta machine ne tweet pas ton réparateur samsung que tu as fait 1000 lavages pour une petite révision?
Le fait qu’il n’y ai pas de norme c’est un peu la régle quand on ne sais pas trop ou l’on va. Et que les marques flipent un peu.
la question n’est pas tant de savoir si les marques vont avoir tendance ou pas á rester sur leur propres réseaux (pour que ca marche il faudra une télé samsung, un frigo samsung avec ta machine á laver samsung). Aprés tout c’est leur buziness model actuel.
La question est, les utilisateurs vont-il (enfin) choisir des objects librement connectés ( open Data et Open source ) dixit Rasbery Pi.
Techniquement c’est faisable :-)
Concernant les normes, c’est le sujet d’une prochaine conf que je dois faire.
– De part mon métier, j’ai vu pendant 15ans le web se normaliser pour se diriger vers le monde physique (via le mobile)
– En parallèle, de par mes passions j’ai vu pendant 10ans IoT se faire la guerre pour se diriger dans l’autre sens vers le virtuel
Comme tu le dis, c’est un business modèle préhistorique qui se base sur une prise d’otage des utilisateurs.
Mais ce n’est pas lié à « l’inconnu » c’est purement mercantile. Jusqu’au jour ou un géant du web va mettre le nez dedans et flinguer tout ça à base de RPi, BeagleBone, etc, …
D’ailleurs les projets « KickStarter » commencent à tout bouleverser. C’est malheureux d’en arriver là…